Les Africains de la diaspora ont un regard tantĂŽt positif tantĂŽt nĂ©gatif sur lâEurope et les EuropĂ©ens.
Positivement, ils ont la libertĂ© de sâexprimer (parler, exercer diffĂ©rentes activitĂ©s) et ils apprĂ©cient, par exemple, le fait dâĂȘtre considĂ©rĂ©s et Ă©coutĂ©s.
Dâautres Africains Ă©prouvent de la nostalgie par rapport Ă leur pays dâorigine et une « perte » des cĂŽtĂ©s positifs de leur culture, par exemple, le contact social, la vie, etc. Certaines semblent perdus.
Mais quâen est-il du regard des EuropĂ©ens sur ces Africains ? Pour mieux comprendre ces regards qui conduisent parfois Ă des situations dâinjustice et dâinĂ©galitĂ©, il est nĂ©cessaire de revenir au passĂ© colonial. Cela permet de faire des liens entre les reprĂ©sentations passĂ©es et prĂ©sentes qui sont basĂ©es sur lâimaginaire, les stĂ©rĂ©otypes et des rumeurs. La propagande coloniale a façonnĂ© les mentalitĂ©s collectives.
le nĂšgre est vu comme un ĂȘtre primitif proche de la nature qui est seulement capable de rĂ©aliser des travaux manuels et physiques. Comme lâindique N. Bolland, « en rĂšgle gĂ©nĂ©rale lâEuropĂ©en dit ne rien avoir contre lâAfricain mais lui dĂ©nie malgrĂ© tout toute forme de compĂ©tence ». Selon une Ă©tudes faite par Carrefour Des Talents (CDT); Les Africains de la diaspora constatent Ă©galement « Quâils ne sont pas pris au sĂ©rieux, peu importe leurs diplĂŽmes, leur intelligence est constamment remise en question ». Il arrive parfois Ă un EuropĂ©en dâavoir du mal Ă accepter un noir qui exerce une fonction supĂ©rieure, surtout si elle est une femme.
Comme dâautres Africains migrants, les hommes et les femmes dâAfrique subsaharienne rencontrent des difficultĂ©s Ă plusieurs niveaux.
Une difficultĂ© importante concerne la reconnaissance du rĂŽle et de son action citoyenne. MalgrĂ© lâeffort que certaines fournissent, ils ne reçoivent pas toujours de la sociĂ©tĂ© europĂ©enne la reconnaissance quâils mĂ©ritent. Dâautres difficultĂ©s surgissent au niveau des Ă©tudes. Il faut beaucoup de temps pour obtenir lâĂ©quivalence des diplĂŽmes et parfois, il nâest pas possible de lâobtenir. Il convient Ă©galement de prendre en compte lâĂ©ventuelle discrimination liĂ©e Ă la couleur de la peau ainsi que les responsabilitĂ©s multiples que les Africains assument.
Une fois les Ă©tudes terminĂ©es, ils doivent faire face aux rĂ©alitĂ©s du marchĂ© du travail. Ils sont rares Ă trouver un travail en rapport avec leur qualification. La plupart se rabattent sur des fonctions de sous-qualification ne correspondant ni Ă leur formation ni Ă leurs compĂ©tences. Ainsi, en raison de cette non- reconnaissance de leurs diplĂŽmes, de leur savoir-faire et de leur expĂ©rience, certaines vont carrĂ©ment exercer un travail qui nâa rien Ă voir avec leurs capacitĂ©s. Câest souvent le cas de la plupart de ces hommes et de ces femmes Ă Matonge Ă Bruxelles ou ChĂąteau Rouge Ă Paris et ailleurs dans dâautres villes EuropĂ©ennes. Par exemple, une Africaine infirmiĂšre se retrouve Ă exercer le mĂ©tier de coiffeuse. On a en assez et marre de cette situation.
Dans cette analyse, «AFRICAIN LION AWARDS», vise Ă mettre sous les projecteurs et Ă rĂ©compenser les efforts des talents, le gĂ©nie et la crĂ©ativitĂ© africaines Ă lâEÌtranger, de ces hommes et de ces femmes dâesprits guerriers toujours debout et qui se battent pour donner une image positive du continent et qui creÌent de la valeur ajoutĂ©e.