Il y a une limite Ă la forfaiture et Ă lâignominie que la dĂ©cence commande de ne pas franchir. Malheureusement, certains mĂ©dias français semblent en avoir fait leur deuil depuis belle lurette, leurs plumes et leurs micros sâĂ©tant piteusement mis au service de la basse et sordide Ćuvre de dĂ©stabilisation du Mali.De façon cyclique et avec une hargne jamais Ă©galĂ©e, la cinquiĂšme colonne distille son venin meurtrier pour espĂ©rer anĂ©antir lâonce de patriotisme et de fiertĂ© qui Ă©merge chez les maliens. A supposer que tel ne soit pas le projet, mais alors comment interprĂ©ter les perfides insinuations et les affabulations grotesques accouchĂ©es derniĂšrement par des mĂ©dias de la haine visant Ă souiller lâimage du Premier ministreÂ
Soumeylou BoubĂšye MAĂGAÂ quâils tentent dâincriminer dans lâhorrible assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon le 02 novembre 2013Â Ă Kidal ?
Hommage aux soldats morts
Comme Victor Hugo, « Demain dĂšs lâaube, Ă lâheure oĂč blanchit la campagne, je partirai (âŠ) Et quand jâarriverai, je mettrai sur ta tombe un bouquet de houx vert et de bruyĂšre ». Au moment oĂč le monde entier est Ă Paris pour cĂ©lĂ©brer la fin de la premiĂšre guerre mondiale (armistice), le dernier des Ă©cervelĂ©s penserait tout simplement Ă la paix. Laquelle guerre oĂč, 200 000 de mes ancĂȘtres y ont perdu la vie. Pour la libertĂ©. Pour la paix. Pour la dĂ©mocratie. Mais nous nâoublions pas les missions salvatrices oĂč nous avons Ă©tĂ© rĂ©veillĂ©s par des coups de canon et de bombes. Nous nâoublions pas ces longues journĂ©es de gĂ©sine. Nous nâoublions pas le gĂ©nocide rwandais oĂč la responsabilitĂ© des soldats français a Ă©tĂ© clairement situĂ©e par MĂ©diapart. Votre MĂ©diapart. Nous rendons hommage Ă tous les soldats tombĂ©s sur le champ de lâhonneur au Mali, comme ailleurs dans le monde.
Nous leur rendons hommage et prions pour le repos de leur Ăąme.  Maintenant, cela suffit. Nous ne voulons plus de morts. Que les mĂ©dias arrĂȘtent de distraire et divertir le peuple malien.
La faute originelle
Face aux menaces dâĂ©clatement de son intĂ©gritĂ© territoriale qui se font jour de façon de plus en plus pressante, les Maliens devraient Ă©merger de leur torpeur et se convaincre, une fois pour toute, quâil nây a rien Ă espĂ©rer de la France, lâancienne puissance coloniale, engagĂ©e dans un projet fort controversĂ© et douteux de pacification et de stabilisation du Sahel. Pour Paris, câest trĂšs commode de sâengager dans des opĂ©rations de sauvetage cosmĂ©tique du Mali pour bien masquer la faute originelle quâelle a commise en cassant illĂ©galement la Libye, et en bourrant dâillusions indĂ©pendantistes le crĂąne dâun ramassis de mercenaires et dâapatrides touaregs en guenilles pour quâils retournent les armes contre la terre nourriciĂšre.
Câest lĂ quâil faut aller chercher les causes profondes de la mort regrettable, Ă tous Ă©gards, des journalistes français. Les conjurĂ©s se sont-ils brouillĂ©s sur les modalitĂ©s de sĂ©cession du Nord du Mali ? Lâune des parties a-t-elle rĂ©alisĂ© trĂšs tĂŽt que le projet territorial Ă©tait bancal et a conclu Ă la supercherie de lâautre ? Ou les deux alliĂ©s de circonstance ont-ils compris quâils se sont engagĂ©s trop lĂ©gĂšrement dans un bourbier qui risquait dâavoir raison de leur projet ou plutĂŽt de leur appĂ©tit de gloutons au regard de la rĂ©sistance patriotique des Maliens et du soutien de leurs amis sincĂšres ? Â
Lâhomme du sursaut national  Â
Toujours est-il que le projet de dĂ©mantĂšlement du Mali est en cours dâexĂ©cution et la puissance (nĂ©o)coloniale voudrait voir tombĂ©es toutes les tĂȘtes susceptibles de recrĂ©er un sentiment national chez les Maliens. Parmi les leaders capables de ce sursaut, figure forcĂ©ment et en bonne place, lâactuel Premier ministre. Lâhomme est intelligent, volontariste, bagarreur, visionnaire et tisse inlassablement sa toile dâaraignĂ©e dans les cercles et milieux de pouvoir dâAfrique et dâailleurs. MalgrĂ© les adversitĂ©s du moment, il obtient, tant bien que mal, des rĂ©sultats qui forcent respect et admiration. La rĂ©ussite Ă©lectorale de lâĂ©tĂ© dernier porte son empreinte et il ne mĂ©nage aucun effort pour Ă©teindre les feux perlĂ©s que des pyromanes professionnels allument pour embraser le front social. Sous lâimpulsion du Chef de lâEtat, SBM est solidement installĂ© aux commandes de lâaction gouvernementale et, malgrĂ© la grisaille ambiante, les coups bas et les complots pernicieux ourdis depuis des capitales Ă©trangĂšres, le Mali avance fiĂšrement et dĂ©joue le dessein malĂ©fique de ceux qui voudraient le maintenir Ă terre. Que les pseudos mĂ©dias, en rĂ©alitĂ© des officines Ă la solde de leurs maĂźtres aux mains souillĂ©es de sang des innocents maliens, aillent chercher dâautres munitions ; celles quâils utilisent en ce moment nâĂ©bouriffent mĂȘme pas les plumes dâun moineau a fortiori blesser le Tigre. Il en faudra sĂ»rement plus pour distraire SBM de sa trajectoire et je prĂ©dis que le soufflĂ© retombera piteusement aussi rapidement quâil Ă©tait montĂ©. Comme le ridicule ne tue plus nulle part sur cette terre, que les mĂ©dias de la haine tĂ©lĂ©commandĂ©s au grĂ© des circonstances, sâempressent de fabriquer dâautres accusations ou preuves plus plausibles car celles quâils avancent sont trop minces et cousues de fil blanc.
Anguille sous roche
Si je puis me permettre dâattirer leur attention sur des dĂ©tails aussi imposants que les PyrĂ©nĂ©es, je leur suggĂ©rerais dâaller fouiner du cĂŽtĂ© des forces françaises qui rĂšgnent en maĂźtres absolus au Nord du Mali. Ces forces disposent sur le terrain dâune logistique incroyable, voient tout, Ă©coutent tout, sont au courant de tout, imposent leurs quatre volontĂ©s jusquâaux chĂšvres et moutons, mais dĂ©tournent leur regard pudique lorsque deux pauvres journalistes sont froidement assassinĂ©s sous leur nez. Avouez que câest intriguant, quâil y a anguille sous roche, que leur mutisme assourdissant est lourd de suspicion et, que, au mieux elles ont partie liĂ©e avec les terroristes qui Ă©cument cette partie du territoire malien, au pire elles sont une bande de joyeuses fĂȘtardes qui ne contrĂŽlent rien. Ou, si, elles sont occupĂ©es Ă prĂ©lever indĂ»ment sur la gĂ©nĂ©reuse nature du Mali des richesses qui prennent des voies dĂ©tournĂ©es pour arriver en Hexagone.
Câest cela la triste rĂ©alitĂ© de la guerre au Mali : un arbitre supposĂ© neutre et impartial qui sâaligne ostensiblement dans un camp pour lâaider Ă porter la charge contre son partenaire de jeu, en prenant soin de fouler au pied toutes les rĂšgles y compris les plus Ă©lĂ©mentaires de fairplay. Et la partie flouĂ©e a beau protester, sa voix ne porte pas, personne ne lâĂ©coute, tout le monde veut sa perte.
Les lignes rouges
LâenquĂȘte sur la mort de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon est susceptible de se transformer en grain de sable qui peut mettre Ă mal cette belle mĂ©canique conçue pour dĂ©pecer le Mali Ă lâaune des intĂ©rĂȘts du capital international associĂ© aux milieux criminels, acteurs dâune Ă©conomie parallĂšle trĂšs florissante. De grĂące, si lâarmĂ©e française ne peut pas accepter que la vĂ©ritĂ© soit faite sur la mort tragique des journalistes de RFI, quâelle tienne la bride sur le cou des mĂ©dias qui sâagitent en criant au loup de façon aussi tapageuse quâinutile.Â
La substitution de coupable quâils tendent avec un art consommĂ© de la manipulation ne saurait prospĂ©rer et les Maliens, si accueillants voire si dociles soient-ils, nâaccepteront pas plus longtemps quâon les salisse en sâen prenant gratuitement Ă leur honneur. Attaquer bassement Soumeylou BoubĂšye MAIGA avec des arguments spĂ©cieux, comme le font les mĂ©dias de la haine Ă la solde du conglomĂ©rat militaro-politico-financier français alliĂ© du capital international, câest franchir les lignes rouges. Cela, les Maliens ne lâaccepteront, ni ne le tolĂ©reront. A bon entendeur, salut !